"Une nourriture bien équilibrée est comme un poème au développement de la vie"                                                         

                                               Anthony Burgess 1917-1993

            Les conseils s'enchaînent, les problématiques varient, toutes uniques et différentes, mais un manque est commun à tous (ou presque)...

     Quels que soient les types de régimes, les goûts, les variétés de couleurs, les gourmets se délectant longuement, les pressés mâchant à peine, les angoissés picorant légèrement ou dévorant sans modération, l'absence de ce précieux nutriment que notre organisme ne sait absolument pas fabriquer mais dont il a un besoin, criant

se fait sentir, de multiples façons. Immunité en berne, yeux fatigués et vue qui baisse, froid aux extrémités qui sont exposées à l'air vif de l'hiver (pourtant guère vigoureux cette année), triglycéridémie souvent, énergie et libido aux abonnés absents, cerveau au ralenti (les 2/3 des cellules sont constituées de gras et certains rendent les communications plus fluides) alors, qu'est-ce qui nous manque donc pour aller mieux?

       Pourtant, une toute petite quantité de cet élément fondamental suffirait à combler nos organismes: environ 3g pour la forme végétale et 500mg, soit la moitié d'un petit gramme, pour la forme animale, allez, 4g en tout par jour et c'est tout bon.

      Le saviez-vous, nos cellules possèdent toutes une enveloppe lipidique.

      Les enveloppes des cellules de la rétine (au fond de l’œil)  sont composés de 57% de ces précieuses substances que notre corps ne sait pas fabriquer, alors imaginez les dégâts si l'alimentation ne lui en apporte jamais! En cas de pénurie, le corps utilise une matière la plus similaire possible, mais l'efficacité n'est du coup, pas garantie. Les lipides donc, ce sont les graisses, elles sont INDISPENSABLES à tous les organismes animaux, alors, autant vous dire qu'il est urgent de ne pas s'en priver, totalement.  Mais, comme disait Coluche: il y a des gras" qui sont plus égaux que d'autres!". Bien sûr, on ne parle pas ici de l'intérêt des matières grasses issues des fritures, ni de celles des produits ultra-transformés ( pâtisseries industrielles, beurre cuit à haute température, charcuteries et saucisseries...), ni même de celles des produits laitiers (crème fraîche, fromages, lait entier...). Mais alors QUOI?🤔

      Et bien, ces super-aliments répondent au doux nom d'oméga3, sûr que vous l'avez déjà entendu dans une publicité, à tout hasard. Bien que les industriels vantent leur présence dans les margarines (contenant aussi,en général, tout plein de gras hydrogénés non intéressants...), ce n'est pas la source la plus intéressante ni meilleur marché. Il faut savoir que ce sont des molécules qui, sous forme végétale, ne supportent pas bien du tout la chaleur, ni même la lumière, donc, on ne s'en sert jamais pour cuisiner à chaud😮. Ils existent sous forme végétale (on les appelle oméga3, ou acides linoléniques) ou animale (là ce sont des DHA et EPA), ils font tous partie de la famille oméga3. La forme animale supporte mieux la cuisson, ouf, ça c'est une bonne nouvelle, parce que le poisson cru, c'est quand même spécial!

https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/PlantesSupplements/Fiche.aspx?doc=acides_gras_essentiels_ps

      Comme je perçois votre impatience, un pas science, je vais enfin vous donner quelques pistes libératrices. Les huiles de colza, lin, noix (là je sens que le Périgord vous parle!), chanvre et encore plus, cameline puis lin sont d'excellentes sources d'oméga3 végétales: pas de cuisson, pas de lumière, mais des assaisonnements, par exemple sur des crudités!( cf texte1, décidément, ces crudités 😁). A raison de 1 cuillère à soupe par jour pour la cameline et 2 pour les autres, on a notre compte pour la forme végétale. On peut aussi déguster des noix régulièrement: certains cardiologues recommandent 3 noix fraîches par jour pour préserver le système cardiovasculaire ( mais aussi les fonctions cognitives, via le cerveau: avez-vous remarqué que les cerneaux évoquent les hémisphères cérébraux?). Par contre, cuire des noix, même si c'est traditionnel, ça ne préserve pas les omégas3: les fourbes, ils se transforment en gras plutôt encombrants...

Concernant les versions animales, on les trouve surtout dans les petits poissons gras: sardines( 1.7% de DHA/EPA), maquereaux(2.2% de DHA/EPA), anchois(1% de DHA/EPA). les saumons(2.1% en moyenne cuit) aussi en sont riches, mais, s'ils sont d'origine sauvage, car nourris avec des omégas 3 présents dans leur nourriture originale. Là encore, les élevages où on donne une alimentation à bas coût, éloignée de celle naturellement présente dans le lieu de vie, ne sont pas une garantie pour des apports intéressants. Ce que l'animal mange, nous le mangeons ensuite: beurk!

        On aurait pu aussi évoquer le foie de morue , jadis si utilisé. Leur foie contient environ 7% d'EPA et DHA qui sont les formes les plus efficaces, soit un apport pour 2 semaines environ avec 100g de foie.  L'huile est encore plus riche en formes animales: 20% environ, on comprend l'attrait représenté par cette denrée, il y a très longtemps. Même si on ne connaissait pas la biochimie de ces substances revigorantes, encore une fois, l'empirisme souvent décrié a mis en évidence l'intérêt de cette présentation. Malheureusement, de nos jours, ces gros poissons n'ont pas une alimentation aussi dénuée de perturbateurs divers, de métaux lourds... Et savez vous où se logent les polluants dans les organismes animaux? Dans le foie et dans les graisses. Donc, de temps en temps, d'accord.

 

       Ce dernier paragraphe ouvre notre compréhension aux problèmes de pollution alimentaire. Le saviez-vous, les lipides sont terriblement conducteurs de polluants: ils se lient très facilement à eux, et lorsque nous en ingérons des contaminés, nous nous polluons également😱. La solution, limitative, serait de consommer des huiles biologiques, dans des bouteilles en verre, car, celles en plastique perfusent dans nos huiles: bon appétit🤔. Concernant les origines animales, le problème est encore plus complexe quand on sait que nos eaux sauvages sont considérablement plus polluées au fil du temps.

      En ce qui concerne les élevages terrestres, la règle du "au plus près de la vie originale" devrait être observée dans le choix de nos achats: n'oublions pas que les graisses et les foies sont des lieux de stockage... Adieu foie gras industriel, revenons vers nos petits producteurs de pays auprès desquels nous aurons en plus tout un lot d'informations. Cependant, les foies gras de canard ou oie ne contiennent que très peu d'oméga3, inutile d'en faire une grosse consommation en pensant aux vertus santé!

 

      Un tout dernier point, pour ceux qui auront eu le courage de me suivre jusque là, les viandes bleu/blanc/cœur sont des productions respectant un apport de "bons gras" à l'élevage. Leur intérêt est de vous apporter d'avantage d'oméga3 puisque les animaux en auront bien consommé.🍀

 

"Une bonne source d'oméga3 est donc la graine elle-même, ou l'huile vierge, de première pression à froid, obtenue mécaniquement, dans une bouteille de verre de couleur sombre, et de préférence biologique. L'apport de cet oméga3 végétal devrait être de 2g par jour au moins. L'huile de colza est sans aucun doute la plus facile d'utilisation, à raison de 2 cuillerées à soupe par jour."
                                                                  Professeur Henri Joyeux

 

 

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